
Autrefois commun, ce fruit charnu, en forme de toupie déprimée au sommet et surmontée des cinq dents persistantes du calice, est une fausse drupe(en fait, un piridion) : la chair entoure cinq noyaux. Ceux-ci contiennent de l'acide cyanhydrique, mais sont suffisamment durs et étanches pour ne représenter aucun risque d'empoisonnement. C'est un petit fruit, de 3 à 5 cm de diamètre. Il existe une variété de nèfle sans noyau.
La nèfle a la particularité de ne pas être consommable à maturité, car elle est trop dure et trop acerbe, à cause de la richesse en tannins dumésocarpe. Elle ne peut être consommée qu'après blettissement. La récolte de fait a lieu à complète maturité, en général après les premières gelées, et le blettissement consiste à disposer les fruits sur un lit de paille pendant une quinzaine de jours. Il se produit alors une fermentation naturelle qui modifie la composition chimique du mésocarpe et le ramollit. Le fruit blet est sucré, mais ne contient pas de saccharose, seulement un mélange deglucose et du fructose (sucre inverti) et un peu d'alcool. La nèfle a un goût un peu vineux qui se rapproche de celui de la pomme.
La nèfle est un fruit d'hiver. Elle peut aussi servir à faire des confitures, des compotes ou du ratafia.
Originaire du Caucase et d'Arménie, sa consommation est attestée depuis l'Antiquité en Europe du sud-est. Elle le sera jusqu'au Moyen Âge.
À ne pas confondre avec la nèfle du Japon ou bibace (écrit aussi « bibasse »), fruit du néflier du Japon, qui est un fruit de couleur jaune, très juteux et savoureux, à goût acidulé, qui se récolte, en avril-mai, uniquement dans la zone de culture de l'oranger.
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